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 Wilfrid et l'île de Beldera (par Jeraya)

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MessageSujet: Wilfrid et l'île de Beldera (par Jeraya)   Wilfrid et l'île de Beldera (par Jeraya) Icon_minitimeMer 22 Avr - 17:07

Chapitre 1 :

Un mois où la beauté des jours se faisait abondante, un jeune aventurier nommé Wilfrid décida d’entreprendre une expédition sur des océans inconnus.
Il pensait avoir tout organisé avec ses amis pour ce périlleux voyage mais lors de leur départ sur les eaux inconnues , ils se rendirent bien vite compte que tout ceci était une erreur.
A la suite d’une attaque de leur bateau par des pirates, Wilfrid et son ami Gord ne sont que les seuls survivants…

« - Wilfrid, Wilfrid, reveille-toi!
- hum… ! Qui me réveille ? Qui est-ce ?
- C’est moi Gord, réveille-toi. On s’est échoué. »
Wilfrid, encore engourdi, admira le paysage qui s’étalait sous ses yeux.
Wilfrid et l'île de Beldera (par Jeraya) 18902910

Le visage de Wilfrid fût illuminé par la douce lumière de la lune qui demeurait dans le ciel. Puis un léger souffle d’un vent chaud du sud le caressa. Il fût émerveillé par cette beauté qui s’offrait à lui. Il se releva péniblement encore étourdi par ce qui venait de se passer et s’empressa de chercher son navire
« - Gord, Gord !! cria t’il, où est l’équipage ? où est le navire ? Qu’est devenu Menvil ? Et où sommes nous au juste?
- Disons pour te résumer que nous sommes au milieu de nul part, que le navire a coulé et que tu dors depuis deux jours.
- Où est l’équipage ? Où est mon frère Menvil ?
- …, je suis vraiment désolé. Ton frère a disparu ainsi que tout l’équipage… »
La terre sembla soudain s’effondrer sous Wilfrid. Le seul lien qui le rattachait à la terre venait de disparaître. Il se prit le visage dans les mains et s’effondra. Gord, de sa petite taille, le serra dans ses bras.
Ils passèrent deux jours au coin d’un feu. Plus les secondes s’écoulaient et plus le paysage changeait de couleurs. Tout ceci était magnifique.
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Les pensées se bousculèrent dans la tête de nos deux amis. Ils décidèrent ensemble de partir explorer la forêt qui s’étendait derrière la côte. Après tout, n’était-ce pas pour cela qu’ils étaient venus ?
Ils pénétrèrent dans une forêt assez dense, peuplé majoritairement de pins en raison du climat marin. Mais ses arbres laissèrent rapidement place à une forêt lumineuse aux nombreux lacs décorés de nénuphars et de chênes vieux comme le monde.
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Gord ne semblait pas rassuré. De la brume s’étendait sur le sol. De nombreux grincements de branches résonnèrent à plusieurs reprises les faisant bondir sur place.
« - Cette forêt est vivante, elle nous murmure des paroles. Wilfrid, partons de cette forêt ! Elle ne m’inspire pas confiance. Les arbres risquent de nous jeter un mauvais sort si nous entrons sur leur territoire.
- Ne sois pas si peureux, nous avons bientôt fini. »
Gord lança à Wilfrid des regards apeurés. Gord avait sûrement raison de s’inquiéter. Caché dans l’ombre, une chose rampait au sol…
« - Nous sommes arrivés. Viens Gord, il y a des gens qui vivent ici ! Allons nous restaurer, notre voyage sur ce bateau a été mouvementé. »
Une pointe d’amertume se fit sentir dans la voix de Wilfrid mais Gord n’en tint pas rigueur. Le mot nourriture lui fût bénéfique car ayant retrouvé sa bonne humeur il se dirigea à grands pas vers ce qui s’apparentait à une auberge.
Ils arrivèrent dans une petite clairière bordée de petites maisons en forme de champignons. De petites collines l'entourait pareil à un ornement. De grands oiseaux bleus volaient dans le ciel illuminé. Jamais Wilfrid n'en avait vu d’aussi beau. Il en fût émerveillé.
Des balançoires comme des cabanes étaient occupées par des enfant joyeux couverts de fleurs. Les petites filles aux cheveux d'or jouaient avec les biches tandis que les garçons préféraient s'amuser à escalader les rochers.
Dans ce petit village, tout paraissait paisible contrairement à l’endroit d’où ils venaient. Un son léger de flûte retentissait mélodieusement. Un air aussi pur que l’est le cristal embaumait l'endroit. Le mot paix serait le plus approprié pour décrire ce lieu.
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Sur leur passage, Wilfrid et Gord attirèrent les regards. Une petite troupe d’enfants assemblée autour d’un vieil homme portant une longue barbe, murmurait tous quelque chose à l’oreille d’un camarade.
« - Halena ! On ne montre pas les personnes du doigt. Ceci ne se fait pas. Rappelle toi ceci mon enfant ! »
Le vieille homme s’avança devant nos deux amis :
« - Veuillez excuser la conduite de mon élève. Je me présente. Je suis le maître scribe Guilio. Je suis ravi de faire votre connaissance. »
Guilio s’inclina légèrement. Wilfrid et Gord firent de même.
« - Ravi de faire votre connaissance aussi maître Guilio, répondit Wilfrid. Auriez-vous l’amabilité de me dire où nous sommes ? Nous nous sommes échoués sur cette île à la suite d’une attaque de pirates. Auriez vous la gentillesse de nous indiquer dans quel endroit nous nous sommes échoués ?
- Mais bien sûr mes enfants ! Vous êtes dans cette magnifique île qui est celle de Beldera ! … Vous devez sûrement connaître ?
- … ?
- Non !!! Ce n’est pas grave. Instruire est l’une des vocations qui m’a été donnée par les dieux. »
Wilfrid et Gord s’assirent à côté des élèves de maître Guilio. Lui était assis sur un banc en bois couvert de lierre. Il leva un doigt.
« - Aujourd’hui nous avons deux nouveaux élèves. »
Il indiqua d’un geste de la main Wilfrid et Gord et se mit à fermer les yeux. On aurait dit qu’il écoutait le murmure apaisant des oiseaux et la caresse du vent sur son visage.
« - Ecoutez mes enfants, écoutez ! »
A ces mots, tous les enfants se mirent à fermer les yeux. Gord et Wilfrid se regardèrent et firent de même à leur tour. Ils tendirent l’oreille. Au loin, ils entendirent alors l’écoulement d’une rivière, le mouvement des arbres et la rosée du matin s’égouttant lentement sur le tapis d’herbe devenu humide.
« - Pas un bruit d’arme, pas un seul cri de souffrance, pas de sang qui coule, pas de mort, pas de deuil, pas de barbarie mais seulement la paix. Voilà la philosophie de l’île de Beldera. Nous sommes une île neutre loin de la violence comme vous pouvez l’entendre et le voir. »
Les yeux de Wilfrid et de Gord se rouvrirent. Le vieux sage se leva.
« - Mes amis, je vous invite à l’auberge pour un bon repas. Vous devez être affamés. Mais avant, reposez-vous et n’hésitez pas à me poser des questions. Je suis souvent sous le peuplier avec mes élèves. »
Gord s’étira et s’endormit sur un lit de mousse sous un vieux chêne. Quant à Wilfrid, curieux il se leva et laissa un mot à Gord. Il alla visiter la forêt et les alentours. Wilfrid, plein de rêves dans la tête, ne put s’empêcher de penser à son frère disparu. Il chassa vite cette image de ses pensées et marcha sur de nombreuses lieues à travers une forêt qui n’en finissait pas. Il s’apprêtait à rentrer lorsqu’une multitude de corbeaux allant vers le nord attira son attention. Intrigué, il les suivit et tomba sur un lac entourant une île de pierre.
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« - … ??? mais qu’est que c’est ???», s’exclama-t-il.
Wilfrid n’avait jamais rien vu de pareil. Il resta bouche bée devant l’édifice. Il sentit une étrange force émaner de l’îlot. N’écoutant que lui, il détacha le nœud d’une barque laissée sur le rivage. Soudain, regardant derrière lui il se demanda si ne pas partir là-bas en compagnie de Gord n’était pas le trahir. Mais la tentation était trop forte. Il sauta dans la barque et partit en direction de l’île.
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Il accosta et attacha la barque à un rocher. Soulevant sa capuche il aperçut un escalier dissimulé entre plusieurs arbres et des touffes de ronce et de lierre. De toute évidence le lieu était abandonné. Il traversa une petite plage de galets blancs. Parcourant les quelques mètres qui le séparait des marches, il leva la tête vers le ciel. Il était encombré par une multitude de corbeaux. De nombreux nuages violets se regroupaient également et formaient un gigantesque tourbillon.
Montant l’escalier, il aperçut une douce lumière blanche qui éclairée le sommet. Quelqu’un l’attendait-t-il ???!!!
Wilfrid se pressa de parcourir la distance qui le séparait de la lumière mais cette source semblait toujours plus éloignée. Son cœur battait la chamade.
En haut, une silhouette masculine ainsi qu’une autre prostrée dans la pénombre se tenaient devant lui.
« - Bonjour Wilfrid ! Qu’est-ce qui t’amène dans mon royaume ?… »

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MessageSujet: Re: Wilfrid et l'île de Beldera (par Jeraya)   Wilfrid et l'île de Beldera (par Jeraya) Icon_minitimeMer 22 Avr - 17:11

Chapitre 2 : le royaume de Nefrobis.


« - Bonjour Wilfrid! Qu’est-ce qui t’amène dans mon royaume ?
- Je…je…heu. Je. »
Wilfrid ne savait que faire. Il ignorait totalement que cet îlot était un royaume et qu’il n’était pas abandonné. Pour lui, un royaume ne pouvait pas être aussi restreint, mais au contraire beaucoup plus étendu que ce simple petit îlot.
« - Suis moi Wilfrid. Tu dois avoir faim. »
La silhouette s’éloigna. Wilfrid courut après ce personnage mystérieux sans se demander qui il suivait. L’homme s’arrêta devant une porte où deux serviteurs s’inclinèrent.
« - Bienvenue seigneur Nefrobis ! »
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Voici quel était son nom, le seigneur Nefrobis. Wilfrid le suivait toujours. Ils s’enfoncèrent à présent sous terre. Où pouvait-il bien aller ? Vers une ville souterraine ? Non, c’est impossible ! Une telle chose ne se peut pas…
Wilfrid eut bientôt la réponse. Très vite, ils arrivèrent derrière l’îlot et tout se dévoila comme dans un livre devant ses yeux.
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Du bleu turquoise se reflétait dans les yeux de Wilfrid. Il comprit enfin. D’immenses blocs de pierre sortaient des flots. Une ville entière était posée sur l’eau. Il fût émerveillé par une telle beauté. Que pouvait bien encore lui réserver cette île ? Y avait-il beaucoup d’autres merveilles comme celle-ci ?
« - Suis moi, nous dînerons dans mon palais. »
Les deux hommes prirent une embarcation. C’était une barque avec de nombreuses gravures elfiques. Elle était d’une telle légèreté qu’elle semblait flotter sur le fil même de l’eau. De sa main tremblante Wilfrid caressa le coté de la barque. Sa texture ressemblait à de la soie. Dans quelle sorte de bois était-elle sculptée ?
« - Nous y arrivons.» déclara Nefrobis.
Un escalier en suspension se déroulait sous ses yeux. Il s’enroulait autour d’une immense colonne de pierre. Comment pouvait-il tenir ainsi ? Etait-ce de la magie, se demanda Wilfrid ?
Il préféra admirer le paysage qui s’offrait à lui plutôt que de poser des questions; admirer avant de réfléchir. Nefrobis arriva dans son château suivi de Wilfrid. Ils entrèrent dans une grande salle lumineuse. En son centre trônait une table de marbre et de bois d’ébène. Nefrobis s’installa en bout et indiqua une place à Wilfrid qui était à l’opposé.
« - Voici donc mon royaume. Tu y es le bienvenue Wilfrid. Je suppose que tu désires me poser une multitude de questions, lança-t-il tout en mangeant une prune.
- A vrai dire, oui monseigneur. Qui êtes vous ? Où sommes-nous ? Existe-t-il d’autres royaumes aussi fabuleux que le votre ? Et pourqu…
- Stop !!! Comme je m’y attendais tu es très curieux. Je me présente, dit-il. Je suis le seigneur Nefrobis. Je fais parti de la Coalition de Beldera. Ici tu es chez moi, dans mon royaume, et en vérité, il existe de nombreux autres royaumes.
- Quelle est cette Coalition de Beldera dont vous parlez ?
- C’est une guilde rassemblant bon nombre de seigneurs neutres. Souvent notre île sert pour la signature des traités de paix. L’île de Beldera est un endroit pour les négociations…mais je ne peux en dire plus. »
Wilfrid regarda les mets qui se trouvaient sur la table : canards, sangliers, perdrix, oiseaux divers, légumes luxuriants, fruits exotiques. Tous ces mets paraissaient délicieux. Il n’osa pas y toucher.
« - Je t’en prie, sers toi mon ami, dit-il d’un ton chaleureux.
- Votre domaine est immense, pouvez vous me le faire visiter ?
- Avec grand plaisir ! Suivez moi. »
Nefrobis se leva et se dirigea vers un escalier placé entre deux statues du dieux de la Montagne. Wilfrid le suivit toujours émerveillé par la beauté de la pièce. Mais un plus grand spectacle allait bientôt s’offrir à lui. Après une ascension des plus sportives, ils arrivèrent sur une terrasse au toit en coupole. Elle lui fit immédiatement penser à l’architecture des romains. Selon les textes des Anciens, les romains auraient été un peuple, vivant sur une autre terre, qui fût dirigé par un lion. Encore et toujours des sornettes, pensa-t-il.
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« - Avance toi je t’en prie. Ne craint rien, tu ne tomberas pas dans le vide et je ne vais pas te manger. »
Wilfrid s’avança peu sûr de lui. Il admira le paysage qui s’ouvrait devant lui. Soudain une sculpture particulière attira son attention.
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« - Qu’est-ce donc que cette sculpture ? Que signifie-t-elle?», demanda Wilfrid l’air intrigué.
Nefrobis, surpris, lui jeta un regard :
« - T’intéresses-tu aux sculptures Wilfrid ?
- A vrai dire non ! Mais cette sculpture m’intrigue tout de même! lui répondit-il les yeux plein de malice.
- Connais-tu la légende des dieux bagarreurs?
- Oui, ma mère me la racontait quand j’étais petit avant de me coucher.
(lisez la avant de continuer de préférence)
- Et bien ce que l’on ne t’as pas conté, c’est la fin. Une fois que Kondred… »
Aussitôt, un coup de tonnerre aussi long qu’un morceau de musique recouvrit le son de la voix de Nefrobis mais Wilfrid fût assez près pour l’entendre.
« - …, les âmes de Tiarna et de Kondred s’envolèrent. Au paradis, leur amour n’en fût que plus intense. Ils décidèrent donc de venir sur l’île neutre, loin de la guerre et de la souffrance. Sur un petit îlot, maintenant recouvert par les eaux, ils s’enlacèrent pour leur dernier baiser avant de reposer pour l’éternité. La légende raconte que leur baiser dura 100 ans, et c’est pour cette raison qu’ils se figèrent comme de la pierre. Dans la première nuit d’un infini baiser, une porte se leva signifiant que leur amour, même après la mort, durerait éternellement et serait indestructible. Un puissant et robuste olivier pousse également derrière eux, simbolisant la paix. Personne n’est sûr de cette légende mais pour ceux qui y croient, c’est une belle histoire d’amour.», ponctua-t-il en soupirant.
Wilfrid admira avec beaucoup d’émotion la tendresse entre l’homme et la femme qui s’enlaçait. Quelle belle histoire ils avaient vécu !
Le soleil commençait à se coucher. Il avait complètement oublié Gord. Il devait absolument rentrer au plus vite.
« - Je pense que tu devrais rentrer Wilfrid. Les bois sont peu sûr à cette heure.
- Je suis vraiment ravi d’avoir fait votre connaissance seigneur Nefrobis.», dit-il en s’inclinant respectueusement.
Wilfrid descendit les marches étroites en courant comme si les dieux de l’enfer le poursuivaient. Il arriva à la lisière de la forêt après avoir ramé de toutes ses forces. Puis il galopa prestement à travers bois et arriva enfin dans la petite clairière. Son ami Gord, le voyant, l’appela :
« - Mais qu’est-ce que tu faisais ? Je me suis fais un sang d’encre !! »
Wilfrid était extenué, mais il réussit à lui répondre :
« - Je suis allé…faire un rêve Gord…oui c’est ça, un rêve splendide, lui répondit-il.
- Un rêve !? Tu n’as pas autre chose à faire que rêver franchement. »
Wilfrid marcha en sa compagnie jusqu’au gros chêne où les attendait maître Guilio. Assis sur une racine, il écrivait à présent sur des vieux parchemins jaunis par le temps.
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Dernière édition par le Mar 13 Nov - 16:03, édité 2 fois[img][/img]
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MessageSujet: Re: Wilfrid et l'île de Beldera (par Jeraya)   Wilfrid et l'île de Beldera (par Jeraya) Icon_minitimeMer 22 Avr - 17:21

Chapitre 3 : les étoiles de Tsunade.

...
« - Bonjour maître Guilio ! Qu’écrivez-vous sur vos parchemins ?
- J’écris les légendes et la vie de la Coalition de Beldera, lui répondit-il d’un air renfrogné. Je pense que ton voyage chez le seigneur Nefrobis a mis ton appétit à rude épreuve. Viens te restaurer en ma compagnie. »
Gord se frotta les mains et Wilfrid le suivit sans contester. Ils arrivèrent quelques mètres plus loin devant une auberge aux airs paisibles.
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C’était une mignonne petite maisonnette. Du lierre montait sur ses murs en chaux et ses fenêtres aux carreaux rouges, verts et bleus s’instillaient dans la nuit. Guilio, qui s’était levé avec difficulté, frappa trois gros coups avec un bâton taillé d’un bon nombre d’écritures elfiques et de dessins de plantes diverses. Une femme rondelette ouvrit la porte.
« - Bienvenue à l’auberge du Cochon Grillé. Entrez, entrez ! Je vous en prie maître scribe Guilio, insista l’aubergiste derrière la femme. »
Wilfrid et Gord, très hésitant finirent par entrer. L’intérieur était chaleureux. Des meubles en chêne ainsi que des plantes l’ornaient. La clientèle semblait joyeuse et il y régnait une humeur chaleureuse. Wilfrid, Guilio et Gord s’installèrent à une table au fond de la salle.
« - Alors, commença Gord, que commande-t-on, dit-il en saisissant la carte des plats ? Moi je commande deux ou trois gros sangliers rôtis dégoulinant de jus, et le tout dans leur lit de pomme de terre! »
Une très belle jeune fille s’avança un carnet à la main
« - Bonjour, je vous écoute !
- Trois sangliers rôtis, un plat du jour et une Naturella Tripignis, lui répondit maître Guilio.
- Qu’est-ce qu’une Naturella Tripignis, demanda aussitôt Wilfrid ?
- C’est une sorte de plat naturelle, des fruits, des légumes…que du naturelle. C’est une spécialité de la région. C’est très goutteux et c’est très complet. »
Une fois le repas terminé maître Guilio prit la parole :
« - Je dois allez faire des recherches dans la bibliothèque de dame Tsunade. C’est une grande passionnée d’astrologie. Elle possède quelques documents très rares que je dois étudier à tous prix. Souhaiteriez-vous m’accompagner ? Ceci me ferait un peu de compagnie durant mon voyage et puis vous découvririez ainsi les merveilles de l’île.
- Heu… je ne sais pas… »
Wilfrid regarda Gord qui lui disait oui d’un hochement de tête.
« - …heu… C’est d’accord, nous vous accompagnerons.
- A la bonne heure. Nous partirons demain matin dès avant l’aube. Je vais réserver une chambre pour vous.», répondit-il en s’éloignant vers le comptoir.
Le lendemain, comme prévu, ils se réveillèrent aux aurores. Encore endormis, ils partirent avec leurs baluchons sur la route menant au royaume de Tsunade.
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« - Quand est-ce qu’on arrive? demanda Gord en ronchonnant.
- Bientôt mon enfant, bientôt. Soyez patient car la route est longue. »
Ils arrivèrent sur un chemin plus large. Vraisemblablement, il s’agissait d’une voie assez fréquentée. De nombreuses traces de roues avaient creusé des sillons sur le sentier. Durant leur périple ils croisèrent d’ailleurs des convois de marchants.
« - Qui est cette dame chez qui nous allons maître Guilio? demanda Gord.
- Ho ! Ceci est une longue histoire. C’est une femme très mystérieuse. Personne ne la connaît vraiment, ni elle ni son but. Elle est passionnée d’astronomie et elle a une des plus belles bibliothèques de l’alliance. Elle demeure une énigme pour moi, mais je sais qu’elle s’entend très bien avec un seigneur nommé Alexor. »
Gord fronça les sourcils et sortit une gourde pour se désaltérer. Dans la soirée, ils arrivèrent à la lisière d’une sombre forêt.
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Le soleil finit par se coucher. Au loin un château se dessinait. Malgrè la pénombre, on pouvait discerner ses moindres détails.
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« - C’est magnifique!», s’exclama Wilfrid.
L’imposant bâtiment renvoyait sur l’eau les derniers rayons du soleil. De grands arbres se dressaient à ses côtés. Gargouilles et sculptures diverses décoraient sa façade. Jamais ils n’avaient rien vu d’aussi beau, sauf peut-être le palais du seigneur Nefrobis. Un bateau somptueux était amarré à quai. Les marins déchargeaient la marchandise. De petits bateaux de pêcheurs allaient et venaient dans le port. C’était un véritable paradis.
« - Venez, les bois ne sont jamais sûr ici. A moins que vous ne soyez tentés de finir dans l’estomac des loups. »
Wilfrid et Gord arrivèrent au château à petites foulées. Un garde les attendait :
« - Nous attendions votre venue maître scribe Guilio, lui dit le garde en s’inclinant respectueusement.
- Deux amis voyageurs m’accompagnent. Veuillez le signaler à Dame Tsunade. »
Le garde partit et les trois voyageurs entrèrent dans le hall principal. Plusieurs guerriers circulaient de pièce en pièce. De vieux sages se concertaient en cercle. Des marchands affluaient de toutes parts. L’endroit était plus vivant qu’une fourmilière. Wilfrid et Gord traversèrent le grand hall en compagnie de Guilio. Ils arrivèrent rapidement dans une bibliothèque. Le plafond devait bien mesurer six à sept mètres de haut. De grandes tapisseries étaient accrochées aux murs. L’immense pièce paraissait être sans âge. L’usure des murs pouvait donner une vague idée. Un parquet en chêne recouvrait le sol. Il était brillant comme le jour. De nombreuses fenêtres à carreaux de couleurs représentaient les étoiles et les galaxies de l’univers.
Wilfrid regarda la pluie battre sur les vitraux bleues d’une des fenêtres tandis que Gord s’allongeait dans un des fauteuils moelleux sous l’œil indigné d’un vieille homme à la barbe grise. Pendant ce temps, maître Guilio déroula de vieux parchemins sur une table en bois à la lumière d’une chandelle.
« - Déjà là maître scribe Guilio?», demanda une voix à l’entrée de la porte de la bibliothèque.
Tous les trois se retournèrent vivement. Une jeune femme à la silhouette élancée se présenta devant eux. Wilfrid rougit.
Wilfrid et l'île de Beldera (par Jeraya) 18947719

« - Qui est-ce, demanda Gord à l’oreille de Wilfrid ? »
Wilfrid ne répondit pas.
« - Bien le bonjour dame Tsunade, répondit maître Guilio s’adressant à la jeune femme tout en s’inclinant.
- Bonjour à vous aussi maître Guilio. Les parchemins de ma bibliothèque vous conviennent-ils ?
- C’est parfait dame Tsunade. Je vous remercie de m’accueillir dans vos murs.
- C’est un réel plaisir maître Guilio. »
Tsunade s’attarda du regard sur les deux voyageurs installés dans les fauteuils aux côtés de maître Guilio.
« - Qui sont ces jeunes gens maître Guilio? demanda-t-elle sans quitter Wilfrid et Gord du regard.
- Ce sont mes nouveaux élèves dame Tsunade.», lui répondit-il.
Wilfrid et Gord lui lancèrent de grands yeux ronds plein d’incompréhension. Pourquoi avez-t-il dit que c’était ses élèves ???
« - Maître Guilio, si vous voulez je peux leur enseigner quelques notions d’astrologie pendant quelques heures ?
- Excellente idée que vous avez là Dame Tsunade ! Un peu plus de culture ne fera pas de mal à ces deux gaillards, dit-il tandis que Wilfrid et Gord se regardaient.
- Venez heu…quels sont vos noms ?
- Heu….je me…nomme…heu…Wilfrid et mon…ami s’appelle…heu…Gord.
- Très bien. Wilfrid et Gord, suivez moi dans la Haute Tour d’astronomie. »
Les deux amis la suivirent à travers le hall par lequel ils étaient précédemment passés. Plusieurs personnes se courbèrent en signe de respect sur le passage de Dame Tsunade. Ils croisèrent un homme avec qui ils continuèrent leur chemin. Il devait tout juste approcher la trentaine. Son visage était couvert de cicatrices. Certainement des traces de ses combats. Il portait une longue toge ainsi qu’une cote de maille. Sur sa poitrine et sur son dos était cousu un étrange blason.
« - Alexor, quel plaisir de te voir. Je m’apprêtais justement à donner un cours d’astronomie à ces jeunes gens.», lui dit-elle en désignant Wilfrid et Gord.
Le jeune homme les dévisagea et un sourire se dessina sur son visage.
« - Ravi de faire votre connaissance jeunes gens. Me permettez-vous de me joindre à vous ? »
Le visage de Wilfrid devint livide.
« - Mais oui bien sûr ! Tu sais très bien que tu es toujours le bienvenu ici! », s’exclama Tsunade.
Les quatre jeunes gens se dirigèrent alors vers la Tour d’astronomie et Gord en profita pour bavarder avec le jeune guerrier à propos de l’île. Celui-ci lui répondit joyeusement laissant Wilfrid seul avec Dame Tsunade.
« - Dame Tsunade, puis-je vous posez une question ?
- Bien sûr, je suis là pour ça.
- Qu’est-ce que l’astronomie? demanda Wilfrid d’une voix hésitante.
- Tu as sans doute passé des nuits à la belle étoile et admiré le ciel ? »
Wilfrid hocha la tête. Il s’était toujours demandé combien d’étoiles il y avait.
« - Et bien l’astronomie consiste à prédire l’avenir dans ces étoiles. Leurs positionnements, les planètes, c’est ceci l’astronomie. »

Wilfrid avait eu peur qu’elle lui réponde en riant. Il n’avait pas appris à écrire ni à lire, du moins très peu. Juste assez pour les cartes marines.
Ils arrivèrent, après la montée d’une centaines de marches, en haut d’une tour surplombant le domaine. Traversant une petite trappe, le spectacle qui s’ouvrit face à eux fût merveilleux. La pièce ressemblait à une forêt, son plafond, identique au ciel et aux étoiles, bougeait par magie. Un petit cercle couvert d’herbe éclairé par une douce lumière se présenta devant leurs yeux illuminés. L’espace était plus une forêt qu’une pièce. Un banc avec plusieurs couvertures et des oreillers se trouvaient au milieu de la pièce. Tsunade s’installa sur le banc. Alexor, Wilfrid et Gord, quant à eux, restèrent debout.
« - Vu que vous n’avez aucune notion d’astronomie, je vous emmène dans un endroit que je tiens secret et que personne n’a vu avant vous. Nous allons faire un voyage dans l’univers et vous admirerez les étoiles au plus près. Pendant ce voyage, appréciez les détails de l’univers car c’est une immense chance que vous avez là. Profitez-en. »
Les yeux de Wilfrid s’agrandirent. Comment était-ce possible ?
« - Formez un cercle s’il vous plait.», leur demanda-t-elle.
Tsunade donna sa main couverte d’un gant de soie. Soudain leurs pieds quittèrent le sol et la pièce tournoya autour d’eux. Wilfrid sentit sa main lâcher prise mais le sol se remit sous leurs pieds. Ses yeux s’écarquillèrent une nouvelle fois. Un autre endroit se présentait devant eux…

Dernière édition par le Mar 13 Nov - 16:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Wilfrid et l'île de Beldera (par Jeraya)   Wilfrid et l'île de Beldera (par Jeraya) Icon_minitimeMer 22 Avr - 17:26

Chapitre 4 : un voyage dans l’univers et les étoiles.

Wilfrid n’avait jamais rien vu de tel. Un spectacle digne des plus grands s’étalait sous ses yeux.
Wilfrid et l'île de Beldera (par Jeraya) 18947810

De grandes falaises escarpées s’élevaient devant ses yeux. Une lune d’une parfaite blancheur brillait dans le ciel où demeuraient de multiples étoiles et galaxies.
« - Où sommes-nous dame Tsunade? demanda Wilfrid sans quitter le paysage du regard.
- Nous sommes dans un autre monde, anciennement appelé Nabilis. Il est aujourd’hui abandonné. Nous le surnommons néant ou monde de la mort.
- N’est ce pas dangereux ?
- Pas le moins du monde, ou très peu. »
Tandis que Dame Tsunade et Wilfrid parlait, Gord et Alexor restèrent bouche bée.
« - Venez vous deux, nous allons plus loin. »
Un instant plus tard, une autre scène moins accueillante se dévoila. Un bateau échoué sur de la rocaille faisait face à une ancienne porte en ruine. L’atmosphère y était froide.
Wilfrid et l'île de Beldera (par Jeraya) 18947811

Tsunade, Alexor, Gord et Wilfrid continuèrent tout en scrutant la vue devant eux.
« - Voilà, nous y arrivons. Nous prendrons une barque pour deux et ramerons sur une lieue.», leur indiqua-t-elle.
Les quatre jeunes gens prirent donc une barque. Mais celles-ci étaient trouées. Le temps les avait marqué de sa main de fer. Les rames s’effritaient par endroit.
Le jour allait bientôt se lever. Alexor ainsi que ses compagnons s’arrêtèrent de ramer.
« - Les flammes du ciel! », pensa-t-il tout haut.
C’était vrai…de grandes langues de feux vertes décoraient le ciel, telle des nuages. Un arc en ciel de couleurs semblait bouger dans le ciel.
Wilfrid et l'île de Beldera (par Jeraya) 18947812

Les aurores boréales rayonnaient dans leurs yeux. Sûrement un cadeau des dieux se dirent-ils. Le soleil se levait à présent.
« - Nous faisons une pause sur les bateaux, je vous vois bien fatigués. Reposez-vous donc un peu. »
Wilfrid qui était sur le bateau de Dame Tsunade n’avait nulle envie de dormir ou de se reposer. Il sortit une gourde et Dame Tsunade se retourna.
« - Dis-moi, connais-tu l’histoire de la lampe d’Ilshena? demanda-t-elle.
- Non, elle m’est inconnue. De quoi s’agit-il ?
- Les textes des Anciens racontent que les mages avaient réussit à capturer la lumière d’une étoile éternelle. Grâce à leur magie, ils lui ont conféré des pouvoirs… »
Tsunade prit le sac qu’elle avait en bandoulière et en sortit une petite lanterne accrochée à une petite ficelle. Elle émettait une éblouissante lumière blanche obligeant à cligner des yeux en la regardant.
« - Tends ton cou Wilfrid.», lui demanda Tsunade.
Wilfrid s’exécuta et baissa son cou. Tsunade prit la petite lanterne emplie de lumière et la lui mis autour du cou. A sa grande surprise elle pesait à peine plus lourd qu’une plume. Il releva la tête. Ses yeux étaient plein de gratitude. Tsunade sourit.
« - Je te la donne. Tu en a plus besoin que moi. Puisse-t-elle faire revivre les âmes de ses combattants.
- Je ne peux accepter un si prestigieux présent Dame Tsunade… »
Après que Wilfrid est reçu la lanterne, Gord, qui la contemplait, fût très impressionné. Il fût jaloux de ne pas avoir eu un tel cadeau.
« - Oh, Wilfrid, tu as de la chance ! C'est un cadeau merveilleux... ».
Mais Wilfrid n'entendit ces paroles qu'en fond sonore et ne voyait pas que Gord aurait voulu la prendre pour la voir de plus près.
Wilfrid pensait à cette belle dame qui lui avait fait un cadeau inattendu. Il repensait à ce merveilleux voyage auquel il avait assisté.
« - Je pense qu’il est temps de rentrer.», dit-elle.
Wilfrid se laissant prendre la main pour le retour, n’admira que l’objet magique. Peu importe ce qu’il se passait autour.
« - C'est là que nous nous séparons mes amis. Je vous inviterai une prochaine fois. Mais pour l'instant j'ai d'autres choses à entreprendre...», fit Alexor d'un air préoccupé.
Car en effet, ce jeune seigneur était aussi en charge d’un royaume dont-il devait s'occuper. Il fit un signe de la main en guise de « au revoir » tandis que Gord en faisait de même. Lui et Alexor semblaient être devenus très amis.
Qui sait ! Peut-être les reverrait-on de nouveau ensemble. Les trois jeunes gens s’en allèrent vers la bibliothèque où demeurait sûrement encore maître Guilio. Cinq heures sonnaient à l’horloge du hall. Wilfrid ne put croire que cinq heures s’étaient déjà écoulées depuis leur départ.
« - Ha, mes enfants. Alors ce cours, c’était bien?», leur demanda Guilio dans la bibliothèque.
Wilfrid et Gord se regardèrent et restèrent muets. Tsunade sourit :
« - Bon, après votre découverte vous devez avoir une faim de loup mes amis! En tout cas moi je couine de l’estomac…s’exclama Guilio.
- Acceptez-vous de vous joindre à ma table pour ce soir. Le couvert est déjà prêt, demanda Tsunade ?
- Je vous remercie. C’est avec plaisir que nous acceptons.», répondit Guilio d'un air satisfait.
Wilfrid regarda Gord lorsqu'il apprit la nouvelle. Mais Gord ne lui prêtait pas attention et faisait une drôle de mine.
« - Je tiens à vous dire que votre expédition dans l’autre monde ne doit en aucun cas se faire sans l'accord de Dame Tsunade. Contrairement aux apparences, cet autre monde n'est pas que joie et sainteté. Il ne faut pas oublier que c’est une lande morte. De nombreux êtres à peine humain appartenant au mal s’y cache.», fit Guilio d'un ton grave.
- Oui, je comptais vous en parler à table.», fit Tsunade qui appela la suite de ses serviteurs.
Tous les quatre s’installèrent autour d’une table de bois ancien.
« - Les deux ne pensent pas la même chose vis à vis de ces paroles. Wilfrid est très courageux et veut retourner dans ce monde. Gord est plus raisonnable et ne veut que s'enrichir en connaissance de l'astronomie. A deux, vous vous complétez.», déclara Dame Tsunade.
Après un repas des plus goutteux, Tsunade se leva de table. Dix heures sonnaient à l’horloge.
« - Je crois que le moment est venu de vous quitter pour la soirée maître scribe Guilio.», dit elle.
Elle s’avança vers Wilfrid, déposa un baiser sur son front ainsi qu’à Gord et salua Guilio pour s’en aller dans ses appartements précédée de ses gardes. Les deux garçons étaient rouges comme des pivoines et Guilio, au grand étonnement de tout le monde, se mit à rire à haute voix. Maître Guilio tenait sous son bras plusieurs parchemins et sur son nez aquilain portait des petites lunettes en demi-lune.
« - Nous dormirons ici pour la nuit. J’ai fait préparer des chambres pour cette nuit. Partir à cette heure est bien trop dangereux…et puis je ne suis pas tout jeune. Je suis moulu, soupira-t-il.
- Excusez moi maître Guilio, mais où irons nous demain ?
- Voyons voir… dit-il en se frottant la barbe. J’ai quelques affaires à régler à la Tour des Mages de l’île. La confrérie me soupçonne d’avoir dérobé plusieurs parchemins. Il me faut mettre ça au clair au plus vite. De quel droit m’accuse-t-on de voler des parchemins ! Crétonnerre de crétonnerre, il me faut bien les étudier ! ...Je pense que ce sera une bonne destination. De plus, la Tour n’est pas loin du royaume d’Alexor. »
Les oreilles de Gord se dressèrent. Guilio eut un sourire aux lèvres.
On leur donna une suite à chacun, avec chambre, terrasse avec vue sur la mer. Les chambres comportaient toutes les trois une salle de bain privée. Chose assez rare pour l’époque…que du luxe.
Wilfrid s’accouda sur la barre de la terrasse.
Wilfrid et l'île de Beldera (par Jeraya) 18947813

Il admira paisiblement le paysage qui s’offrait à lui et ferma les yeux. Wilfrid sentit l’air iodé lui monter aux narines. Le bruit des vagues faisaient frémir ses oreilles.
Le soleil disparaissait derrière une mer rageuse. Wilfrid resta à admirer la mer jusqu’à ce que l’obscurité s’installe. Dans la pénombre, on ne pouvait voir que l’écume des vagues et entendre son chant. Wilfrid sortit la petite lanterne toujours brillante de son chemisier. Il avait complètement oublié de demander à Dame Tsunade quelles étaient ses pouvoirs. Quel idiot il faisait !
La lumière enfermée dans la petite lanterne ne lui servirait plus à rien. Ou alors lui faudrait-il découvrir ses pouvoirs par lui-même. Le matin arriva bien vite et les pensées de Wilfrid arrêtèrent de le tourmenter. Un matin de printemps faisait son entrée sur une mer aux couleurs azures. Wilfrid saisit d’une main ses vêtements. Un petit papier légèrement froissé en tomba et se déplia sur les draps du lit. La signature de Tsunade demeurait à la fin. Un mot de Dame Tsunade, se dit-il ?…

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MessageSujet: Re: Wilfrid et l'île de Beldera (par Jeraya)   Wilfrid et l'île de Beldera (par Jeraya) Icon_minitimeMer 22 Avr - 17:40

Chapitre 5 : une traversée dangereuse.


« - Cher Wilfrid, les pensées tourmentent certainement encore ton esprit au moment où je t’écris cette lettre. Si je ne t’ai pas dit quelles étaient les pouvoirs de cette lumière c’est tout simplement pour que tu les découvres par toi-même. J’espère que ton court séjour dans mon domaine t’a plu et qu’un jour peut-être tu y reviendras volontiers.
Amicalement
Dame Tsunade ».

Wilfrid ferma les yeux. Qui était vraiment cette femme ? Que voulait-elle ?
Wilfrid rangea la lettre dans sa bourse. Il regardait la mer qui brillait sous le soleil.
« - Wilfrid, Wilfrid, es-tu là ? », retentit la voix de Gord derrière la porte.
Wilfrid se retourna vivement, il avait frôler la crise cardiaque.
« - Oui, oui j’arrive. », lui répondit-il
Les deux garçons se retrouvèrent comme convenu devant la cour d’honneur comme l’avait souhaité Guilio. Au milieu, un magnolia en fleur y siégeait tel un roi sur son trône. Ses pétales d’un rose léger dégageaient un doux parfum qui embaumait l’air. Wilfrid et Gord s’assirent sous l’arbre en fleur, attendant la venue de Guilio. Le soleil qui était bas dans le ciel à leur arrivée commençait à monter doucement.
« - Ah mes enfants! s’exclama Guilio au loin, je m’excuse pour mon retard. J’avais quelques affaires urgentes à régler dans la cité avant de partir. Permettez-moi de vous présenter Halagor. Il assurera notre protection. Et voici Gondar, Familir et Armor qui nous escorterons aussi pendant notre périple jusqu’à la Tour des Mages.
- Je croyais que c’était sans risque!!! s’exclamèrent Gord et Wilfrid.
- Je n’ai jamais dit cela. La route n’est pas si facile et nous devrons traverser la forêt de Bignonia. Ce ne sera pas rare de croiser un ou deux tigres brun, des meutes de loups ou encore d’autres créatures ainsi que des brigands de grand chemin. C’est pour cela que ces quatre jeunes hommes ont gentiment accepté de nous escorter jusqu’à la Tour sur demande de Dame Tsunade. Cette charmante femme a pris soin de nous envoyer des gardes pour qu’aucun malheur ne nous arrive.
Entre nous, je m’en serais bien passé. Je suis encore capable d’user d’un peu de ma magie, mais elle a tant insisté…
Wilfrid et l'île de Beldera (par Jeraya) 18947910

Ah oui au fait, j’oubliais de vous dire que nous ne partirons que demain. Les météorologues de la cité annoncent d’après les astres une grande tempête à venir. Ainsi vous aurez le temps de votre côté d’apprendre quelques rudiments sur le maniement des armes. Amusez-vous bien. », lança-t-il en riant.
Guilio partit en compagnie d’un jeune homme vêtu d’une longue toge. Il tenait plusieurs parchemins dans sa main droite et une plume pendait du côté de son oreille. Il laissa Wilfrid et Gord en compagnie des quatre gardes. Wilfrid les regarda plus attentivement. Ils portaient tous les quatre de longues cotes de maille sous une toge aux armoiries de la cité : un dragon noir encerclant une épée. Ils paraissaient n’avoir pas plus d’une trentaine d’années et tous semblaient être des elfes.
« - Bon, je me présente. Je suis le garde en chef Halagor, dit-il en se courbant respectueusement. Je vous accompagne à l’armurerie. Vous aurez à présent un poignard ainsi qu’une épée. Je vous apprendrais les principaux mouvements pendant la journée. »
Le visage du garde était balafré de toutes parts. L’une des cicatrices ressemblait à un éclair. Il avait un œil blanc et l’autre bleu. Ses longs cheveux gris lui donnaient une allure mystérieuse. Il paraissait fermé, sérieux. Il dégageait une grande puissance du haut de ses 1m95 malgré sa taille de guêpe.
« - Nous aurons l’occasion de croiser plusieurs créatures. Donc pour votre sécurité, il faudra porter ceci. »
Le garde leur donna une toge brodée aux motifs elfiques.
« - Ce sont des toges d’Ildrul. Elles sont elfiques et vous protégeront de n’importe quelles blessures. Dites-vous que vous avez une chance incroyable d’en porter. Ses vêtements sont très rares. C’est un présent de Dame Tsunade que vous devriez remercier. »

Après une folle journée d’entraînement avec les autres gardes, qui contrairement à Halagor, étaient joyeux, plaisantins et avaient tous un regard malicieux, le petit groupe exténué rentra dans ses quartiers. Wilfrid n’eut pas la force de regarder la mer sur la terrasse. Ses muscles étaient tout courbaturés. Il s’étala comme une crêpe sur son lit et s’endormit tout habillé jusqu’aux premières lueurs du jour suivant.
« - Ah, je vous retrouve enfin ! », dit Guilio à haute voix qui se tenait près des marches. Le groupe se trouvait sous le magnolia en fleur. Le soleil était encore bas et de la brume s’élevait encore du sol.
« - Je pense que nous allons y aller. La route est longue et dangereuse. Nous arriverons au mieux dans deux jours à la Tour des Mages. », déclara Halagor.

Les jours passèrent. Toute une variété de paysage se dévoila sous leurs yeux.
A la fin de la première journée, la petite troupe s’arrêta. Tous étaient heureux de bénéficier d’un peu de répit. Un sanglier grillait au-dessus du feu. Wilfrid et Gord étaient emmitouflés sous une chaude couverture en laine. Soudain, Wilfrid se retourna vivement. Il était sur que les buissons avaient bougé. Il sonda les alentours en vain. Etait-ce une bête ???!!! Halagor et les autres gardes firent face au fameux buisson. Ils tirèrent leurs épées en chœur. Halagor eu à peine le temps de se tourner que quatre monstrueux tigres bruns montèrent à l’assaut. A coups de griffes et de crocs, les trois monstres s’attaquaient à la troupe. Halagor fût violemment jeté à terre par l’un d’eux. Pendant ce temps, les trois autres bondirent sur les trois gardes. Trop lents à se défendre, Gondar, Familir et Armor s’écroulèrent blessés sous les assauts. Mais Halagor, ayant réussit à maîtriser son assaillant se dirigea d’un pied leste et agile vers ses amis. Il attaqua les tigres par surprise. D’un geste rapide il trancha la tête à deux d’entre eux. Ils s’écroulèrent morts.
Wilfrid était tremblant face au dernier tigre. Gord et maître Guilio ne bougeaient pas, ne sachant que faire. Wilfrid d’une main tremblante sortit la lanterne lumineuse.
« - C’est le moment de voir si cette lampe sert à quelque chose. », se dit-il à lui même.
La petite pierre brilla de tous ses feux mais rien ne se produisit et le tigre avançait toujours.
« - C’est la fin, se dit-il à lui même. Je vais rejoindre mon frère. La mort ne me fait pas peur car je sais que je vais le rejoindre. », pensa-t-il.
Wilfrid, les mains sur la tête attendit le coup fatal, mais il n’arriva pas. Il entendit une masse tomber à terre. Il ouvrit légèrement les yeux. Une marre de sang coulait à ses pieds. Tous les tigres gisaient maintenant morts sur le sol. Il vit les quatre gardes avec leurs épées pleine de sang. Deux étaient blessés. Ses derniers étaient tous vivants. Wilfrid n’en crut pas ses yeux. Il les avait pourtant vu s’écrouler.
« - Mais que…,bégaya-t-il, co…comment est…est-ce possible ?
- Montre moi cette lanterne ? », lui demanda Halagor.
Wilfrid regarda son cou. Il portait la petite lanterne lumineuse. Il l’enleva et la donna à Halagor. Les yeux de Halagor s’écarquillèrent. Il montra la lanterne aux autres gardes derrière lui.
« - Où as-tu eu ceci, s’écrièrent-ils en même temps.
- C’est…heu…un…heu…un…ami, voilà c’est un ami qui me l’a donné.
- Tu mens. Tu l’as volé à Dame Tsunade.
- Oui, c’est vrai j’ai menti, dit-il en bégayant. C’est Dame Tsunade qui me l’a donné. »
Les gardes n’avaient pas l’air convaincu. Le périple continua dans une ambiance tendue. Ils franchirent sans problème la forêt de Bignonia malgré quelques gobelins ou korrigans farceurs. Comme promis, la Tour des Mages arriva en vu dans la soirée.
« - Nos chemins se séparent à présent. Nous sommes dans un domaine magique et les guerriers n’ont pas le droit d’y pénétrer. Je dois vous dire au revoir ou plutôt adieu. » Halagor repartit vers la lisière de la forêt. Il se retourna et appela les autres gardes :
« - Alors vous venez. Nous avons encore du chemin. », leur cria-t-il au loin.
Gonrad, Familir et Armor saluèrent le groupe de façon plus chaleureuse. Ils leur murmurèrent quelque chose comme « n’écoutez pas ce vieux grincheux il n’a pas de cœur » ou encore « j’aimerais bien le remettre à sa place de temps en temps celui-là ».
Guilio, Wilfrid et Gord sourirent d’un air amusé et les trois autres gardes rejoignirent leur chef qui les attendait.
Guilio se retourna devant la Tour et la contempla :
« - Admirez cette tour mes enfants. Elle fût construite par les Anciens de l’île. C’est l’une des plus vieilles constructions de l’île. Voyez comme elle paraît être faite de cristal. Et bien en fait, cet effet est du à un bouclier magique. Ainsi, elle est entièrement protégée. »
Wilfrid ne répondit pas. Il était trop occupé à observer la Tour avec Gord. Les derniers rayons du soleil se reflétaient sur sa façade. La Tour baignait dans l’eau claire d’un fleuve entre deux falaises. Wilfrid espérait voir d’autres merveilles sur cette île…
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Dernière édition par le Mar 13 Nov - 16:23, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Wilfrid et l'île de Beldera (par Jeraya)   Wilfrid et l'île de Beldera (par Jeraya) Icon_minitimeMer 22 Avr - 17:41

Chapitre 6 : la Tour des Mages dominée par les farilels.


Les deux garçons et le scribe se rendirent à la Tour en barque, l’unique moyen de s’y rendre. Les eaux calmes du fleuve laissaient entendre le bruissement de l’eau dans les cavernes creusées dans la falaise. Le parfum était enivrant, peut-être même un peu trop, se dirent-ils. Les paupières de Wilfrid devinrent lourdes. Son regard se perdait dans les petites vaguelettes qui se formaient sur le passage de la barque. Un chant mélodieux d’une voix aiguë retentissait dans les abysses du fleuve et leur parvenait jusqu’aux oreilles comme une douce berceuse. Leurs yeux n’aperçurent que très brièvement une main verdâtre, puis de gros yeux blancs et globuleux ainsi qu’une touffe de cheveux grisâtre. Puis, comme hypnotisés, ils s’effondrèrent inconscient dans la barque…

« - Mais où suis je? pensa Wilfrid qui ne comprenait pas ce qui lui arrivait.
- Tu es chez moi, dans l’antre même des farilels. », dit une voix derrière Wilfrid.
Wilfrid se retourna vivement. Il s’agissait plus d’une cellule que d’un domaine. La petite pièce aux murs crasseux en disait long sur l’hygiène de son occupant. Il n’y avait qu’un vulgaire lit de paille. La pièce était infestée par les nombreux rats qui circulaient tout en reniflant le sol. De la mousse poussait sur les pierres crasseuses.
Wilfrid était attaché par une chaîne à un anneau dans l’un des murs. Il chercha du regard l’homme qui lui parlait. Malgré la pénombre dans la pièce sans fenêtre, il vit dans l’obscurité deux petits yeux plissés qui l’observaient. L’homme qui ne paraissait pas tout jeune était repoussant. Ses vêtements étaient déchirés et sales. Une longue barbe emmêlé dissimulait son atroce visage…un visage blême, presque de mort-vivant.
Après un long silence, Wilfrid reprit :
« - Excusez moi. Où sommes-nous exactement ? lui demanda-t-il d’une voix tremblotante.
- Nous sommes sous la mer, dans le royaume des farilels. Il domine en secret la Tour des Mages et toute personne qui entre n’en sort jamais…
- Mais comment est-ce possible ? Vous n’avez prévenu personne ? Ne vous êtes vous pas défendu? Et qui sont les farilels?
-Les farilels sont des êtres des eaux qui peuvent prendre n’importe quelles formes . Ils ne vivent que sur cette île car leur environnement est bien spécifique. Ils sont malins et nous narguent jours après jours par des blagues auxquelles personne ne peut répondre ou encore des farces mesquines. Auparavant, ils ne représentaient aucun danger sauf faire peur aux voyageurs imprudents qui s’aventuraient n’importe où. Mais une nuit, ils se sont rebellés. Ils sont entrés on ne sait par quel moyen et grâce à leurs chants, qu’ils n’utilisent que très rarement d’habitude, ils ont assiégé la cité et nous ont enfermé dans des cellules à l’écart du monde. Ils nous ont volé nos identités et ont pris nos places comme si de rien n’était. Et tout le monde croit que la Tour des Mages se porte à merveille.
- C’est horrible…
- Oui, c’est le mot le plus juste pour résumer la situation. Le pire, c’est qu’on ne peut rien faire pour y remédier. Ici, la magie est impossible à utiliser à cause d’une puissante aura. Il y a quelques temps, une armée de gardes est venue à l’improviste sur de grands voiliers. Ils ont tous été tués et ils ont été entassés un peu plus loin là-bas en attendant de trouver un autre endroit. »

Il régnait une odeur de chaire pourrie qui venait d’une des grandes montagnes sombres au fond du large couloir. Wilfrid eu un haut le cœur à la vue des cadavres. Tous étaient des elfes. Le meurtre de ces créatures si belles semblait l’atteindre personnellement. C’était comme si on lui avait directement infligé de violents coups de poing.
Qui pouvait commettre un tel meurtre ? Les farilels étaient sans pitié.
Wilfrid se laissa glisser contre le mur. Un rat vint lui renifler les pieds. Il observait ses vêtements déchirés et ses coupures qui parsemées son corps quand un cercle rouge entourant un chiffre « 8606 » attira son attention.
« - Qu’est-ce que c’est que ce tatouage ? demanda Wilfrid.
- C’est ton numéro de prisonnier. Tout le monde en a un… »
Wilfrid regarda la petite marque rouge sur son épaule. Elle luisait sous la lumière des chandelles du couloir. Au loin, les hurlements d’autres prisonniers sous la torture retentissaient le long de ce couloir au sol humidifié par l’eau et le sang. Une ambiance lugubre emplissait la prison. Des frissons parcoururent le corps de Wilfrid.
Dans la cellule l’homme barbu ne réagissait pas. Quelques larmes coulèrent sur son visage crasseux. Wilfrid sentit le désespoir monter en lui. Il allait finir sa vie ici, comme tous ces prisonnier.

Soudain Wilfrid eu une idée susceptible de lui sauver la vie : la lanterne. Elle avait déjà fonctionné en ressuscitant les gardes tués par les tigres. Peut-être marcherait-elle encore avec les corps des elfes ? Aussitôt Wilfrid déboutonna sa chemise, impatient de savoir ce qui allait se passer. Aussitôt, la petite lanterne s’illumina entre les pans de sa chemise. Son compagnon de cellule la regarda étrangement.
« - Où t’es-tu procuré cette lumière !!?? Vite, vite, projette là dans le couloir. Les farilels ont horreur de la lumière, c’est pour ça que ces êtres vivent sous l’eau. », lui dit-il tandis que Wilfrid regardait les détails du visage balafré de l’homme.
Wilfrid ne répondit pas et il sortit la petite lanterne devant lui. Elle illumina à flot les environs de la cellule, faisant fermer leurs yeux éblouis. Des grognements retentirent vers l’endroit où les corps des soldats elfes étaient entassés. Tels des zombis ils se réveillèrent et poussèrent des hurlements horribles. La lumière pouvait-elle ramener à la vie, se demanda Wilfrid ?
La garde des farilels arriva munie de lances et d’épées au son des cris. Les elfes se levèrent et à leur tour retirèrent leurs épées pour affronter la garde farilel qui arrivait. Ils s’entrechoquèrent dans un bruit assourdissant. Les épées se cognèrent, les hurlements retentirent dans le couloir sombre de la prison.
« - VITE !!!! Jette la lumière au milieu du couloir lui cria l’homme devant lui. »
Wilfrid s’exécuta et il fit glisser la lanterne sur le sol. Les farilels reculèrent et tombèrent les uns après les autres en une flaque visqueuse. Les soldats elfes se demandèrent ce qui c’était passé. Seul le souvenir d’une lance s’abattant sur eux ou une noyade dans les abysses de la mer leur revint en mémoire.

Ils barricadèrent l’entrée de la prison qui à présent était forcée par les autres gardes farilels qui avaient entendu les bruits d’épées. Les soldats libérèrent les prisonniers. La serrure de la cellule de Wilfrid et de l’homme balafré fût déverrouillée en dernier. Wilfrid à son grand plaisir retrouva ses amis qui étaient eux aussi crasseux, barbus. Gord paraissait lui aussi fatigué. Ses vêtements était déchirés et une cicatrice luisait sur sa joue rondelette. Wilfrid prit la petite lanterne sur le sol dont la lumière s’était adoucie et la rangea dans son chemisier troué. Gord la regarda avidement. Ses yeux s’était illuminés et ses mains s’étaient mises à trembler. Wilfrid se rappela la mise en garde que lui avait donné Dame Tsunade sur la barque dans l’autre monde :
«… mais je te mets en garde, la lumière est un objet magique. Sa puissance ne peut être utilisée que par les gens dont le cœur est pur comme le tien. Des gens indésirables pourraient vouloir te la voler. Fais attention Wilfrid, tu es le porteur d’une lumière qui attirent toutes les convoitises, bonnes comme mauvaises. Souviens toi de cela chaque fois que tu la montres… ». Mais Gord ne pouvait pas être si mauvais. Il se trompait sûrement, se dit-il.
« - Mes amis, s’écria maître Guilio, j’étais tellement inquiet pour vous! Il fût un temps où je nous aurais sorti de ce mauvais pas sans difficulté, mais hélas…les années passent. »
Wilfrid et Gord se retournèrent vivement et s’inclinèrent poliment.
« - Heureux de vous revoir maître Gui… »
Une main saisit Wilfrid à l’épaule.
« - Veuillez nous suivre, vous possédez apparemment une arme contre les farilels. »
Les soldats elfes ne lui laissèrent pas le temps de donner une réponse et l’emmenèrent auprès de leur chef. Wilfrid était apeurés et il vit ses deux amis lui faire un léger signe de la main.
« - Bonjour Wilfrid. », dit une voix qu’il avait déjà entendu quelque part.
Wilfrid se retourna et aperçut Halagor.
« - Vous !!! s’exclama-t-il.
- Surpris ?
- Oui un peu. A vrai dire je vous croyez reparti pour le royaume de Dame Tsunade.
- C’est vrai, mais ma culpabilité m’a fait revenir sur mes pas en direction de la Tour et je me suis fais piéger aussi par ces farilels dont j’ignorais l’existence avec mes compagnons ».
Il désigna ses camarades qui lui lancèrent des sourires amicaux.
Le chef des gardes Halagor se tenait devant lui. Il paraissait épuisé et ses vêtements étaient également en lambeaux…
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MessageSujet: Re: Wilfrid et l'île de Beldera (par Jeraya)   Wilfrid et l'île de Beldera (par Jeraya) Icon_minitimeMer 22 Avr - 17:43

Chapitre 7: une évasion vers le domaine d’Alexor.

« - Laissez moi…dit-elle aux gardes
- Bien ma Dame. »
Tsunade était sur un rocher au milieu d’une rivière en pente douce. L’air était pure et le chant des oiseaux fit sourire Dame Tsunade. Elle prit un morceau de pain et s’accroupit sur le rocher mouillé, la pointe de son épée caressant la surface de l’eau. Ses longs cheveux flottaient dans le vent léger de l’après-midi. Les arbres qui l’entouraient semblaient aussi vieux que le monde. Elle le sentait…la foret était vivante.
Elle n’y jeta qu’un regard furtif et regarda avec avidité les grappes de raisins qu’elle avait cueillit dans la matinée. Elle avait profité de l’absence de ses gardes pour s’offrir un léger repas et une baignade bien méritée. Les gardes étaient plus loin mais assez près pour la regarder se baigner comme si de rien n’était.
Le soleil était haut dans le ciel et la petite troupe s’en allaient maintenant vers le domaine d’Alexor. Cela faisait bientôt une heure qu’ils couraient sans pause et les gardes commencèrent à ressentir la fatigue. Ils traînaient tous la patte en faisant des moues renfrognées. Tsunade ria et dit :
« - Allez c’est bon, je ne veux pas vous achever. On va faire une pause ici. », cria-t-elle à toute la garde.
Tsunade se mit à genoux sur un tapis de feuilles mortes et colla son oreille contre la terre battue. Elle écouta attentivement à la façon d’une chasseresse. Soudain, les yeux de Tsunade s’écarquillèrent. A quelques lieues, à la Tour des Mages, dans les profondeurs des eaux du lac qui l’entourait, des bruits de torture et des hurlements raisonnaient. Seul son ouïe d’elfe pouvait les percevoir. Tsunade se leva brusquement et courut aussi vite qu’elle pouvait, suivi de ses gardes qui ne pouvaient pas suivre l’allure. Elle arriva au bout d’une demi-heure de course devant le lac. Sur le rivage, une barque l’attendait. Tsunade jeta un regard en arrière. Ses gardes à une quinzaine de mètre essayaient de la rattraper mais en vain. Sans aucune hésitation elle se jeta dans la barque tandis que les gardes lui hurlaient de s’arrêter. Guidée par sa curiosité, elle se retrouva bientôt au milieu des eaux. Un chant mélodieux arriva à ses oreilles, mais ses paupières ne battirent même pas. Des remous firent basculer la barque et Tsunade sentit une main se refermer sur sa cheville. Elle aperçut une bête immonde la tirer sous l’eau. Elle sortit son épée et sans remord lui trancha la tête. D’autres monstres arrivaient et Tsunade n’avait nul part où fuir. Elle préféra plonger et rapidement la vision d’une cité vint à elle…

Wilfrid dévisagea Halagor.
« - Je vous remercie de vous être dérangé pour nous, dit Wilfrid en s’inclinant.
- Bon, je pense que les discutions et les remerciements se ferons plus tard. D’autres farilels arrivent et nous devons à tous prix les empêcher de rentrer et les combattre. Justement une arme en votre possession pourrait nous aider. »
Halagor s’approcha de l’oreille de Wilfrid :
« - Vous savez que vous êtes le seul à pouvoir l’utiliser. Les êtres purs comme vous qui peuvent toucher cette lanterne sont rares. Vous savez qu’entre les mains de certains hommes elle peut réveiller le mauvais côté de leurs âmes.»
Wilfrid approuva d’un signe de tête. Le chef des gardes Halagor l’accompagna avec d’autres soldats à la porte qui empêchait les farilels de rentrer. Ils prirent soin de cacher dans les cellules les vieillards et ceux inaptes au combat. Tandis que certains soldats enlevaient les poutres qui barricadaient l’entrée, d’autres adossés contre le mur essayaient de la tenir au mieux qu’ils pouvaient.
« - Tu es prêt Wilfrid, demanda Halagor
- Prêt ! », répondit celui-ci.
Les gardes arrêtèrent de lutter contre la poussée des farilels qui essayaient de rentrer et partirent en courant. Wilfrid tendit la lumière devant les farilels qui fonçaient et dans un gros « flop » ils fondirent en flaques visqueuses. Des interjections de dégoûts retentirent dans la salle et d’autres criaient « enfin nous sommes libres ».
Au loin, des bruits d’épées résonnaient. Les gardes se précipitèrent à travers les cadavres, dans la direction où les bruits retentissaient. Une silhouette encapuchonnée et trempée se battait contre trois farilels. Les gardes ne prirent pas la peine de dévisager l’inconnue et foncèrent tête baissé dans le tas. Les créatures furent vite maîtrisées et la mystérieuse personne s’effondra sur le sol.
« - Dame Tsunade !!! », s’écrièrent les gardes en même temps.
Tout le monde accourut y compris Wilfrid, ses compagnons et Halagor. La cité sous l’eau était maintenant débarrassée des farilels. Sur le sol ne gisaient plus que des amas de flaques visqueuses ou des corps couverts de sang. La Tour des Mages était libérée de toutes menaces ennemies.

Quelques jours plus tard, des secours d’autres cités aidèrent ceux qui étaient restés car ils ne pouvaient pas remonter. Tout le monde fût ramené à la surface grâce à la magie, même Tsunade mais elle était encore dans un profond coma. Personne ne savait que faire. Les magiciens usaient de toutes les connaissances possibles pour la réveiller mais rien n’y faisait. C’était comme si elle ne voulait pas en sortir. Il n’y avait qu’une seule chose à faire : attendre.
Malgré cela, la petite troupe essayait d’oublier ces mésaventures et très vite ils reprirent un peu d’entrain :
« - Bon moi je me ferais bien un sanglier rôti ou deux, dit Gord qui avait retrouvé sa bonne humeur.
- Tu auras tout le temps pour manger, quand on sera chez le seigneur Alexor. », répondit Guilio.
Wilfrid qui écoutait la conversation d’une oreille discrète tourna vivement la tête à ses mots.
« - Nous allons chez ce seigneur ? s’exclama Wilfrid tandis que Gord bondissait de joie à ses mots.
- Oui en effet, les évènements qui se sont déroulés à la Tour des Mages m’obligent à reporter ce que je voulais faire. Je doute que mes petites affaires soient la priorité pour les mages. J’ai donc décidé de faire plaisir à Gord en allant chez le seigneur Alexor. De plus j’ai d’autres petits détails à régler par rapport au conseil de la Coalition, enchaîna Guilio.
- Le conseil, qu’est-ce donc que ce conseil ? demanda Wilfrid.
- C’est une assemblée de seigneurs qui débattent des lois proposées par notre chef. Mais moi-même n’en faisant pas partie je n’en sais pas beaucoup sur le sujet, répondit Halagor en questionnant du regard le scribe Guilio.
- Oui, c’est exactement cela Halagor. Je crois qu’il n’y a rien d’autre à savoir sur ce conseil. Il est souvent difficile de débattre d’une loi avec tous les seigneurs de ce conseil car nous sommes assez éloignés les uns des autres, mais nous fonctionnons comme ceci. », ajouta Guilio.

La journée, à leur grande surprise, commençait déjà et ils décidèrent de partir au plus vite. Wilfrid ainsi que ses amis firent leurs adieu à Halagor et à ses compagnons ainsi qu’à dame Tsunade qui ne pouvait malheureusement pas les entendre. Puis ils partirent sur une petite route sinueuse en direction du domaine du seigneur Alexor.
« - Quand est-ce qu’on mange ? », demanda Gord
Wilfrid monta les yeux au ciel.
« - Tu as déjà mangé, et puis nous arriverons dans un petit moment. »
Ils commencèrent à croiser des maisons de paysans et des prés avec des motons ou des vaches. Les arbres laissèrent place à un magnifique panorama entre montagne et mer.
« - Permettez moi de vous apporter votre sac maître Guilio. »
Le scribe se retourna surpris.
- Seigneur Lukystrike ! C’est un plaisir de vous voir par-ici. Ah, mon jeune ami vous m’avez manqué ! s’exclama Guilio. Mes enfants, laissez moi vous présenter mon bon ami Lukystrike. »
Wilfrid et Gord s’inclinèrent.
« - C’est un seigneur dont j’apprécie la compagnie. Il est peu bavard mais être à ses côtés me rend joyeux. Et puis son cœur est pur ce qui est chose rare sur ce monde. »
Le seigneur Lukystrike sourit, et tous les quatre continuèrent leur avancée vers la cité du seigneur Alexor.
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